\documentclass[a4paper]{report} % Set page dimentions \usepackage[margin=35mm]{geometry} % Packages for french documents \usepackage[french]{babel} % latex rules for french words \usepackage[utf8]{inputenc} % UTF-8 encoding for special chars \usepackage[T1]{fontenc} % T1 font for smooth render of special chars \DeclareUnicodeCharacter{202F}{\thinspace} % Define some colors \usepackage{color} \definecolor{string}{RGB}{100, 200, 0} \definecolor{comment}{RGB}{150, 150, 150} \definecolor{identifier}{RGB}{100, 100, 200} % Source code style \usepackage{listings} \lstset{ basicstyle=\footnotesize\ttfamily, % sets font style for the code frame=single, % adds a frame around the code showstringspaces=false, % underline spaces within strings tabsize=4, % sets default tabsize to 2 spaces breaklines=true, % sets automatic line breaking breakatwhitespace=true, % sets if automatic breaks should only happen at whitespace keywordstyle=\color{magenta}, % sets color for keywords stringstyle=\color{string}, % sets color for strings commentstyle=\color{comment}, % sets color for comments emphstyle=\color{identifier}, % sets color for comments } % Hyperlinks \usepackage[hyphens]{url} \usepackage[hidelinks]{hyperref} % Bibliography \usepackage[nottoc]{tocbibind} % add link to table of contents % Appendices \usepackage{appendix} \renewcommand{\appendixname}{Annexe} \renewcommand{\appendixtocname}{Annexes} % Graphics \usepackage{graphicx} % images and figures \usepackage{subcaption} % subcaption and subtables \graphicspath{ {assets} } % path containing images \usepackage{tikz} % to generate graphics \usetikzlibrary{arrows.meta} % setup arrows \usetikzlibrary{chains,decorations.pathreplacing} % tiks chains \tikzstyle{Arrow}=[-{Stealth[scale=1.5]}] % Complex tables \usepackage{multirow} \usepackage{tabularx} % Custom column types \usepackage{array} \newcolumntype{L}{>{\raggedright\arraybackslash}X} % Left-aligned auto-span columns \newcolumntype{R}{>{\raggedleft\arraybackslash}X} % Right-aligned auto-span columns % Localised number print (thousands, decimals, etc...) \usepackage{numprint} % Directory tree \usepackage{dirtree} % Acronyms \usepackage[printonlyused,footnote]{acronym} % Style \setlength{\parskip}{.3em} % space between paragraphs %--------------------------------------- Content ---------------------------------------% \title{Système de fichiers pour le stockage d’informations numériques sur ADN} \date{Octobre 2021} \author{Nicolas Peugnet} \begin{document} \maketitle \tableofcontents \chapter{Introduction} Ce stage a été réalisé dans le cadre du projet DNA-Drive, un système développé par l'équipe de Stéphane Lemaire (\ac{lcqb}) visant à stocker des données numériques arbitraires via des molécules d'\ac{adn}. \section{Stocker des données sur ADN} L’\ac{adn} ou acide désoxyribonucléique d’un organisme, contient ce qu’on appelle le génome. Le génome est l’information génétique d’un organisme. L’\ac{adn} contient donc une information. Cette information est codée sous la forme d’une suite de \emph{nucléotides}. Un nucléotide est une molécule organique qui est l’élément de base de l’\ac{adn}. Il existe 4 types de nucléotides différents qui sont représentés par 4 lettres : \textbf{A} pour Adénine, \textbf{C} pour Cytosine, \textbf{G} pour Guanine et \textbf{T} pour Thymine. Nous pouvons voir directement le parallèle que nous pouvons faire entre l’\ac{adn} qui est une suite de nucléotides en base 4 et une donnée informatique qui est une suite de bits en base 2. Il est donc naturel de penser à utiliser l’\ac{adn} pour stocker des données et un certain nombre de démonstrations de faisabilité du stockage sur l’\ac{adn} ont été réalisées lors des dernières années. Les travaux publiés pour l’instant se basent essentiellement sur l’utilisation d’\emph{oligonucléotides} qui sont des courts segments d’\ac{adn}. \subsection{Encodages} Les premières démonstrations significatives sur l’utilisation de ces oligonucléotides pour stocker des données remontent à seulement 2012 avec George Church \cite{church2012next} qui réussit à stocker 658~ko sur \numprint{54898} oligonucléotides. Dans ses travaux, Church souhaite pouvoir contrôler le taux de GC et limiter les répétitions d’un même nucléotide. Le taux de GC est la proportion de nucléotides G et C dans une séquence donnée. Les liaisons GC ont trois liaisons hydrogène tandis que les liaisons AT ont deux liaisons hydrogène. Un taux de GC élevé assure une meilleure stabilité, mais un taux trop élevé peut provoquer une autolyse (autodestruction) plus facilement. Il est donc préférable d’avoir un taux de GC équilibré. En ce qui concerne les longues répétitions d’un même nucléotide, elles produisent des erreurs lors du séquençage. Pour toutes ces raisons, Church va utiliser un encodage en base 2 : $A=C=0$ et $T=G=1$ pour avoir plus de flexibilité (Table \ref{tab:church-encoding}). \begin{table}[ht] \centering \setlength{\tabcolsep}{.8em} \renewcommand\arraystretch{1.5} \begin{subtable}[t]{.45\textwidth} \centering \begin{tabular}{|c|c|c|c|} \hline \multirow{2}{*}{\textbf{Bit}} & \textbf{0} & A & C \\ \cline{2-4} & \textbf{1} & T & G \\ \hline \end{tabular} \caption{Encodage Church} \label{tab:church-encoding} \end{subtable} \hfill \begin{subtable}[t]{.54\textwidth} \centering \begin{tabular}{|c|c|c|c|} \cline{3-4} \multicolumn{2}{c|}{} & \multicolumn{2}{c|}{\textbf{Position}} \\ \cline{3-4} \multicolumn{2}{c|}{} & \textbf{Paire} & \textbf{Impaire} \\ \hline \multirow{2}{*}{\textbf{Bit}} & \textbf{0} & A & C \\ \cline{2-4} & \textbf{1} & T & G \\ \hline \end{tabular} \caption{Encodage BIODATA} \label{tab:biodata-encoding} \end{subtable} \caption{Différents encodages pour \ac{adn}} \label{tab:dna-encodings} \end{table} Suite à ces travaux, un certain nombre de nouvelles publications vont apporter des améliorations intéressantes aux techniques existantes, avec par exemple l'encodage de Goldman \cite{goldman2013towards} qui propose l'utilisation d'une base 3 (Figure \ref{fig:goldman-encoding}), plus performante en densité de stockage. \begin{figure} \centering \includegraphics[width=.6\textwidth]{goldman-encoding} \caption{Encodage de Goldman \cite{goldman2013towards}} \label{fig:goldman-encoding} \end{figure} \subsection{Spécificités du DNA-Drive} \subsubsection{Spécificités biologiques} La spécificité principale de DNA-Drive par rapport à ses concurrents est d'utiliser la molécule d'\ac{adn} sous sa forme de double hélice, plutôt que sous la forme d'un simple brin. Cette forme a plusieurs avantages. Premièrement, la molécule est plus stable sous cette forme, ce qui limite sa dégradation et permet donc d'augmenter sa durée de vie. Deuxièmement, il s'agit de la forme utilisée par l'ensemble des organismes vivants de notre planète\footnote{En considérant que les virus ne sont pas vivants}, ce qui nous permet donc potentiellement de profiter des mécanismes du vivant, tels que la réparation automatique de l’\ac{adn} pour corriger les erreurs ou la mitose qui va permettre une copie peu coûteuse et très rapide de grande quantité de données. Cependant, faire en sorte qu'une molécule d'\ac{adn} soit compatible avec un être vivant lui ajoute des contraintes supplémentaires. En particulier, en plus de garantir un taux de GC équilibré, notre encodeur doit à tout prix éviter que les séquences de données, une fois encodées en ADN, ne soient interprétés par l'hôte comme des séquences codantes de son génome. Dans l'ADN d'un être vivant, ces parties codantes sont délimités par deux courtes séquences de nucléotides placées au début et à la fin de la zone à interpréter. Il s'agit des codons START et STOP. Le codon START indique le début d'une séquence à interpréter. C'est donc celui qu'il faut à tout prix éviter d'obtenir une fois les données encodées. Le codon STOP, au contraire, définit la fin d'une telle séquence. Il est donc intéressant d'en insérer un maximum pour limiter la casse dans l'éventualité où un codon START aurait malencontreusement été ajouté. En ce qui concerne la lecture des données, on utilise un séquenceur génétique portatif à nanopore tels que celui utilisé par l’équipe de H. Yadzi \cite{yazdi2017portable} et présenté sur la Figure \ref{fig:oxford-nanopore-minion}. Les séquenceurs en général ont un problème avec la lecture des homopolymères, c’est-à-dire des séquences de répétitions d’un même nucléotide. On interdit donc les séquences de plus de 3 fois le même nucléotide pour éviter les erreurs de séquençage. \begin{figure}[ht] \centering \includegraphics[width=.6\textwidth]{oxford-nanopore-minion} \caption{Lecteur Oxford Nanopore Minion} \label{fig:oxford-nanopore-minion} \end{figure} BIODATA, l'encodage mis au point par Clémence Blachon (\ac{lcqb}) pour le DNA-Drive est justement chargé de faire respecter ces propriétés par les données encodées. Il est inspiré de celui de Church auquel des contraintes supplémentaires viennent s'appliquer : Pour chaque bit, on fixe la valeur du nucléotide en fonction de sa valeur et de la parité de sa position (Table \ref{tab:biodata-encoding}). De cette manière l'encodage est totalement contraint et le résultat est déterministe. Les valeurs choisies garantissent quelle que soit la séquence de bits que : \begin{itemize} \item Le taux de GC restera équilibré. \item Un nucléotide ne sera jamais répété plusieurs fois à la suite. \item Aucun codon START ne sera inséré. \item Des codons STOP seront insérés régulièrement. \end{itemize} Cet encodage nous permet donc de nous abstraire totalement des problématiques biologiques sous-jacentes lorsqu'on encode des données et nous laisse ainsi la possibilité de stocker des valeurs complètement arbitraires. \subsubsection{Spécificités techniques} L'organisation physique des données du DNA-Drive est assez particulière et doit être prise en compte afin d'optimiser les lectures et les écritures. \paragraph{Track} Une \emph{track} est un segment de données, actuellement de 1024~octets. C'est la plus petite unité de stockage du système. Toutes les écritures devront donc être alignées sur la taille d'une track. Elles sont obtenues grâce à un assemblage MoClo \cite{werner2012fast} sur 3 niveaux et sont refermées en un cercle pour former des \emph{plasmides}, une forme pérenne de la molécule d'\ac{adn}. Cependant, cette forme ne permet pas de les mettre bout-à-bout, il n'y a donc pas d'ordre naturel entre les tracks. C'est pour cette raison que chaque track contient un \emph{barcode} qui permet de les identifier et donc de les réordonner. \paragraph{Barcode} Le \emph{barcode} est un entier de 4~octets présent au tout début d'une track et permettant de l'identifier. \paragraph{Pool} Un \emph{pool} est une minicapsule contenant plusieurs tracks. Actuellement, un pool peut contenir \numprint{10000} tracks et les lectures sont réalisées par pool entier. Il est possible de lire plusieurs pools en même temps et même de fusionner des pools si les barcodes des tracks qu'ils contiennent ne se chevauchent pas. \paragraph{Array} Un \emph{array} est une plaque de 96~pools ($8\times12$) qui est traditionnellement utilisée en biologie. La taille maximum disponible pour des données d’un array est donc de \numprint{979.2}~Go ($96\times\numprint{10000}\times1020$~octets). On peut multiplier les arrays afin d'obtenir une plus grande capacité de stockage. Les chiffres donnés ici sur l’organisation du disque de 1024~octets par track et\numprint{10000}~tracks par pool sont limités respectivement par la complexité de l'assemblage MoClo et la précision limitée des techniques de séquençage actuelles La capacité disponible est donc amenée à évoluer dans le futur avec l'arrivée de technologies plus performantes. \section{Problématique} Différents encodages et techniques de conservation sont utilisés, mais elles ont en commun quelques inconvénients majeurs : \begin{enumerate} \item Elles ne permettent pas de supprimer des données une fois écrites. \item Les lectures sont lentes et coûteuses. \item Les écritures le sont encore plus. \end{enumerate} Une des fonctionnalités que le système devait supporter est la possibilité de mettre à jour des fichiers déjà écrits. Or le médium de stockage utilisé ne permet ni de supprimer des données écrites, ni même de les modifier. Cette problématique se retrouve sur d'autres médiums de stockages, comme les bandes magnétiques ou les disques optiques. Elle est résolue par leur système de fichiers respectif, \ac{ltfs} \cite{pease2010linear} pour les bandes magnétiques et \ac{udf} \cite{optical2003universal} pour les CD et DVD non-RW. Dans les deux cas le système est basé sur la réécriture complète des blocs modifiés des fichiers ainsi que de l'index dans le cas de \ac{ltfs} ou de la Virtual Allocation Table dans le cas de \ac{udf}. % ajouter un § par rapport aux coùt des écritures La difficulté principale était donc de réussir à implémenter cette fonctionnalité sur un médium de stockage qui n'a pas la capacité de modifier les données existantes, tout en limitant les écritures au strict nécessaire. \section{Réponse} La proposition qui suit s'inscrit dans le cadre d'une réponse à court terme au problème posé. Nous avons choisi de ne pas nous projeter trop loin dans le temps et avons donc basé l'ensemble de la réflexion sur les capacités actuelles des technologies de synthèse et de séquençage \ac{adn}. L'objectif principal du système d'archivage de fichiers proposé est de réduire la quantité de données écrites, tout minimisant la quantité de données à lire pour récupérer les données. Toutes les contraintes citées précédemment nous ont incité % j'aime bof ce mot à nous orienter plus vers un système de sauvegardes que vers un véritable système de fichier. En effet, les vitesses et coûts d'écriture et de lecture ne permettent, pour le moment, absolument pas d'en faire un système de fichier accessible à chaud. Les cas d'usage envisagés seront donc ceux de sauvegardes sur différentes plages de temps : journalières, hebdomadaires ou mensuelles. De cette manière, l'ensemble des opérations réalisés sur les fichiers pendant cette plage de temps seront factorisées dans un seul bloc de modification : la nouvelle version. Ce n'est effectivement pas la peine d'écrire un fichier s'il va être supprimé ou renommé quelques secondes plus tard. Afin de minimiser la quantité de données écrites par version, celles-ci sont réalisées de manière incrémentale. Chaque nouvelle version est donc en quelque sorte une différence par rapport aux précédentes. Ce stockage incrémental est obtenu grâce à une utilisation conjointe de la déduplication et de l'encodage delta. De plus, comme aucune donnée ne peut être supprimée, nous en profitons pour réaliser un système versionné, qui nous laisse la possibilité d'accéder aux précédentes sauvegardes. La solution proposée se base sur une technique de \cite{shilane2012wan}. \chapter{Présentation générale} DNA-Backup tien donc plus Le système part du principe qu'on a une copie des données stockées en \ac{adn} sur un support de stockage classique : le \emph{repo} (Figure \ref{fig:big-picture}). \begin{figure*}[ht] \centering \begin{tikzpicture} \draw (0,0) node[anchor=south west] {Ordinateur} rectangle (8, 3.5) ; \draw (.5,1) rectangle (3,3) node[midway] {Source}; \draw (5,1) rectangle (7.5,3) node[midway] {Repo}; \draw (10,1) rectangle (12.5,3) node[midway] {DNA-Drive}; \draw[Arrow] (3,2) -- (5,2) node[midway,below] {Commit}; \draw[Arrow] (7.5,2) -- (10,2) node[midway,below] {Synthèse}; \end{tikzpicture} \caption{Schéma global} \label{fig:big-picture} \end{figure*} La Figure \ref{fig:repo-dir-tree} montre la structure du \emph{repo}. \begin{figure} % \centering % centering ne fonctionne pas du tout avec le dirtree \dirtree{% .1 repo/. .2 00000/. .3 chunks/. .4 000000000000000. .4 000000000000001. .4 000000000000002. .4 000000000000003. .3 files. .3 hashes. .3 recipe. .2 00001/. .3 chunks/. .4 000000000000000. .4 000000000000001. .3 files. .3 hashes. .3 recipe. } \caption{Organisation du \emph{repo}} \label{fig:repo-dir-tree} \end{figure} Pour un repo d'une taille totale de 401 Mio : \begin{table}[ht] \centering \begin{tabular}{l r r} \verb|repo/00000/recipe| & 5076011 & 1.2\% \\ \verb|repo/00000/files| & 24664 & 0.1\% \\ \verb|repo/00000/hashes| & 3923672 & 0.9\% \\ \verb|repo/00000/chunks| & 412263137 & 97.8\% \\ \verb|repo/00000| & 421287604 & 100.0\% \\ \end{tabular} \caption{Répartition des données d'une première version} \label{fig:repo-data-distribution} \end{table} \begin{itemize} \item On considère que le \emph{repo} est toujours présent lors d'une écriture (\emph{commit}). \item Le \emph{repo} peut être reconstruit à partir des données présentes dans le \emph{DNA-Drive}. \item Les \emph{hashes} ne sont pas écrits en \ac{adn}, car ils peuvent être reconstruits à partir des données des \emph{chunks}. \item L'ensemble des données écrites en \ac{adn} sont compressées, pour le moment via \emph{ZLib}. \item Les métadonnées sont stockées de manière incrémentale, chaque version stocke donc ses métadonnées sous la forme de delta par rapport à la version précédente. \end{itemize} On imagine le \emph{DNA-Drive} comme un segment de \emph{pools} (Figure \ref{fig:data-layout}) \begin{figure}[ht] \centering \begin{tikzpicture}[ start chain = going right, node distance = 0, Box/.style={draw, minimum width=2em, minimum height=2em, outer sep=0, on chain}, Brace/.style={decorate,decoration={brace, amplitude=1em, raise=.5em, mirror}} ] \node[Box] (p0) {$0$}; \node[Box] (p1) {$1$}; \node[Box] (p2) {$2$}; \node[Box] (p3) {$3$}; \node[Box] (p4) {$4$}; \node[Box,minimum width=6em] (ellipsis) {$\cdots$}; \node[Box] (p93) {$93$}; \node[Box] (p94) {$94$}; \node[Box] (p95) {$95$}; \draw[Arrow] (p4.east) to +(2em,0); \draw[Arrow] (p93.west) to +(-2em,0); \node (ver) at (0,-3.2em) {version}; \draw[->] (p0.south) to (ver); \draw[Brace] (p1.south west) to node[black,midway,below=1.5em] {chunks} (p4.south east); \draw[Brace] (p93.south west) to node[black,midway,below=1.5em,align=center] {metadata\\(recipe+files)} (p95.south east); \end{tikzpicture} \caption{Disposition des données} \label{fig:data-layout} \end{figure} \chapter{Fonctionnement détaillé} \section{Algorithme du commit} \begin{enumerate} \item Chargement des métadonnées du \emph{repo} afin de reconstruire en mémoire l'état de la dernière version : \begin{itemize} \item Reconstruction de la \emph{recipe} à partir des deltas de chaque version. \item Reconstruction du listage des fichiers à partir des deltas de chaque version (fichier \emph{files}). \item Reconstruction en mémoire des \emph{maps} de \emph{fingerprints} et de \emph{sketches} à partir des fichiers \emph{hashes} de chaque version. \end{itemize} \item Listage des fichiers de la \emph{source}. \item Concaténation de l'ensemble des fichiers de la source en un disque virtuel continu. \item Lecture du \emph{stream} de ce disque virtuel et découpage en \emph{chunk} (de 8 Kio actuellement). \item Pour chaque \emph{chunk} du \emph{stream} : \begin{enumerate} \item Calculer sa \emph{fingerprint} (hash classique), si elle est présente dans la \emph{map} : le stocker de manière dé-dupliquée (sous la forme d'identifiant faisant référence au \emph{chunk} trouvé dans la map). \item Sinon, calculer son \emph{sketch} (hash de ressemblance), s'il est présent dans la \emph{map}, le stocker sous la forme de delta (calcul de sa différence par rapport au \emph{chunk} trouvé dans la map). \item Sinon, le stocker sous la forme de nouveau bloc (ajout de sa \emph{fingerprint} et de son \emph{sketch} dans les \emph{maps} et stockage du contenu complet dans un nouveau \emph{chunk}). \end{enumerate} \item Calcul des différences entre la nouvelle version et la précédente pour les métadonnées (\emph{files} et \emph{recipe}) et stockage des deltas ainsi obtenus. \end{enumerate} \section{Algorithme du restore} \begin{enumerate} \item Chargement des métadonnées du \emph{repo} afin de reconstruire en mémoire l'état de la dernière version : \begin{itemize} \item Reconstruction de la \emph{recipe} à partir des deltas de chaque version. \item Reconstruction du listage des fichiers à partir des deltas de chaque version. \end{itemize} \item À partir de la \emph{recipe}, reconstruire le disque virtuel (sous la forme d'un \emph{stream}). \item Découper ce \emph{stream} en fonction du listage des fichiers (\emph{files}) et réécrire les données dans les fichiers correspondants dans le répertoire \emph{destination}. \end{enumerate} \section{\texorpdfstring{Restaurer sans le \emph{repo}}{Restaurer sans le repo}} \subsection{\texorpdfstring{Reconstruction complète du \emph{repo}}{Reconstruction complète du repo}} Il est possible de reconstruire le \emph{repo} en entier en lisant la totalité du \emph{DNA-Drive}. \subsection{Restauration de la dernière version} Il est possible de ne restaurer que la dernière version en lisant dans un premier temps le \emph{pool} de versions et les quelques \emph{pools} de métadonnées (environ 2\% de la totalité des données écrites), puis en lisant tous les \emph{pools} contenant des \emph{chunks} référencés par la \emph{recipe} de cette version. \subsection{Restauration d'un seul fichier} Il pourrait être possible (pas pour le moment) de ne restaurer qu'un seul fichier d'une version en ayant moins de données à lire que pour restaurer la version complète. Pour cela, il faudrait en plus stocker en \ac{adn} un mapping \emph{chunk} décompressé → \emph{pool} contenant ce \emph{chunk} et ainsi n'avoir à lire que les \emph{pools} contenant des \emph{chunks} de ce fichier. \chapter{Évaluation de performances} Le dossier \verb|exp| contient les scripts permettant de reproduire les expériences. Les scripts ne sont prévus pour fonctionner que sur Linux. On utilise le dépôt Git du noyau Linux comme base de donnée de test. Il s'agit en effet d'une bonne simulation de modification de dossiers, car l'historique contient toutes les modifications qui ont été apportées petit à petit à l'ensemble des fichiers. \section{Bases de comparaison} Pour évaluer les performances du système DNA-Backup, quatre autres systèmes de stockage versionnés ont été choisis comme base de comparaison : \begin{itemize} \item \textbf{Git diffs} \item \textbf{Git objects} \item \textbf{Tar.gz} \item \textbf{Taille réelle} \end{itemize} \subsection{Git diffs} Ce système utilise le delta généré par la commande \verb|git diff| pour sauvegarder une nouvelle version. Les données à stocker consistent donc en une somme de deltas. Pour restaurer les données, il faut appliquer séquentiellement l'ensemble des deltas jusqu'à obtenir l'état de la version voulue. \subsection{Git objects} Ce système nous permet de simuler un système de fichier qui ne serait pas autorisé à modifier des données sur le support tout en gardant la possibilité de modifier les données. Il s'agit de la manière dont Git sauvegarde les données des fichiers d'un dépôt. Le contenu de chaque fichier et de chaque dossier est hashé afin d'en obtenir une signature. Il est ensuite compressé et stocké sous la forme d'\emph{object} immuable, référencé par la signature obtenue. Si un fichier est modifié, il produira une signature différente et sera donc stocké sous la forme d'un nouvel \emph{object}. Par contre, si deux fichiers ont un contenu strictement identique, ils produiront alors la même signature et seront donc automatiquement dé-dupliqués. Les dossiers sont également stockés en tant qu'\emph{objects}, mais les fichiers qu'ils contiennent sont référencés non pas par leur nom, mais par leur signature. La modification d'un fichier entrainera donc l'ajout de nouveaux \emph{objects} pour l'ensemble des dossiers de la branche contenant ce fichier. C'est de cette manière que Git est capable de créer un système de fichiers modifiable à partir d'objets immuables. \subsection{Tar.gz} Une technique d'archivage assez classique à laquelle il peut être intéressant de nous comparer est de stocker chaque version en tant qu'une nouvelle archive Tar elle-même compressée à l'aide de Gzip. Cette technique produit des archives d'une taille très réduite, car la compression est appliquée à l'ensemble des fichiers d'un seul coup, contrairement à une compression fichier par fichier. Elle a cependant l'inconvénient de ne pas faire de dé-duplication ni d'encodage delta, et ne tire donc pas du tout parti des données déjà écrites sur le support. \subsection{Taille réelle} Cette base de comparaison n'est en réalité pas un système viable. Elle correspond à la taille que prend en réalité le dossier \emph{source} au moment de la sauvegarde. C'est un indicateur qui permet de se rendre compte du poids que prendrait la sauvegarde de multiples versions sans aucune déduplication ou compression. \subsection{Tableau récapitulatif} \begin{table*}[ht] \begin{tabularx}{\textwidth}{L|L|L|L|L|L} \textbf{Feature} & \textbf{DNA-Backup} & \textbf{Git diffs} & \textbf{Git objects} & \textbf{Tar.gz} & \textbf{Taille réelle} \\ \hline \multirow{2}{=}{Dé\-du\-pli\-ca\-tion} & Niveau chunk & \multirow{2}{=}{N/A} & Niveau fichier & \multirow{2}{=}{N/A} & \multirow{2}{=}{N/A} \\ \cline{2-2} \cline{4-4} & Transversal aux versions & & Transversal aux versions & \\ \hline \multirow{2}{=}{Delta-encoding} & Niveau chunk & Niveau version & \multirow{2}{=}{N/A} & \multirow{2}{=}{N/A} & \multirow{2}{=}{N/A} \\ \cline{2-3} & Transversal aux versions & Par rapport à la précédente & & \\ \hline Com\-pres\-sion & Niveau chunk & Niveau version & Niveau fichier & Niveau version & N/A \\ \hline Res\-tau\-ra\-tion de la dernière version & Lecture des métadonnées puis des chunks de cette version (répartis dans différents pools) & Lecture de la totalité du DNA-Drive & Lecture récursive des différents objets composant la version (répartis dans différents pools) & Lecture de la zone correspondant à la dernière version & Lecture de la zone correspondant à la dernière version \\ \end{tabularx} \caption{Tableau récapitulatif} \label{tab:recap-table} \end{table*} \section{Nombre d'octets par version} \subsection{Légende} \begin{itemize} \item \verb|4k_export| : le système DNA-Backup avec des blocs de 4 Kio. \item \verb|8k_export| : le système DNA-Backup avec des blocs de 8 Kio. \item \verb|diffs| : une somme de diffs Git minimales Gzippées. \item \verb|nopack| : le dossier `objects de Git, contenant l'ensemble des données des fichiers et dossiers d'un dépôt. \item \verb|targz| : une somme d'archives Tar Gzippées. \item \verb|real| : le poids réel de chaque version et donc l'espace nécessaire à stocker l'ensemble des versions de manière non-dédupliquées. \end{itemize} \subsection{Résultats} \begin{table*}[ht] \centering \begin{tabularx}{\textwidth}{RRRRRRRR} \textbf{Repo 4k} & \textbf{Repo 8k} & \textbf{DNA 4k} & \textbf{DNA 8k} & \textbf{Git diffs} & \textbf{Git objects} & \textbf{Tar.gz} & \textbf{Taille réelle} \\ \hline \input{assets/summary.daily.5.tex} \end{tabularx} \caption{Commits journaliers} \label{tab:commits-daily} \end{table*} \begin{table*}[ht] \begin{tabularx}{\textwidth}{RRRRRRRR} \textbf{Repo 4k} & \textbf{Repo 8k} & \textbf{DNA 4k} & \textbf{DNA 8k} & \textbf{Git diffs} & \textbf{Git objects} & \textbf{Tar.gz} & \textbf{Taille réelle} \\ \hline \input{assets/summary.daily.5.tex} \end{tabularx} \caption{Commits hebdomadaires} \label{tab:commits-weekly} \end{table*} \begin{table*}[ht] \begin{tabularx}{\textwidth}{RRRRRRRR} \textbf{Repo 4k} & \textbf{Repo 8k} & \textbf{DNA 4k} & \textbf{DNA 8k} & \textbf{Git diffs} & \textbf{Git objects} & \textbf{Tar.gz} & \textbf{Taille réelle} \\ \hline \input{assets/summary.daily.5.tex} \end{tabularx} \caption{Commits Mensuels} \label{tab:commits-monthly} \end{table*} % Bibliography \bibliographystyle{plain} \bibliography{doc.bib} % Glossary \include{assets/acronyms.tex} % Annexes \appendix \addappheadtotoc \chapter{Documentation de la CLI} DNA-Backup est un programme s'utilisant en \ac{cli}. Trois commandes sont disponibles : \begin{itemize} \item \verb|commit| : pour ajouter une nouvelle version au \emph{repo}. \item \verb|restore| : afin de restaurer la dernière version depuis le \emph{repo} \item \verb|export| : pour générer un export à partir des données du \emph{repo} \end{itemize} \end{document}